Renaturation de l'Aire

La Communauté de Communes du Genevois et la commune de Saint-Julien-en-Genevois mènent un projet de renaturation de l’Aire et d’aménagement de ses abords.
Renaturation de l'Aire

Périmètre du projet

Dans la continuité des travaux engagés par le canton de Genève dès le début des années 2000 et en lien avec sa compétence GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations), la Communauté de Communes du Genevois porte un projet de renaturation de l’Aire à Saint-Julien-en-Genevois.

L’Aire est une rivière transfrontalière qui prend sa source au pied du Salève et qui se jette dans l’Arve, en Suisse. Le projet concerne un tronçon de 2000 mètres linéaires, de la confluence entre le Ternier et le Nant de la Folle jusqu’à la frontière suisse.

Les bords de l’Aire constituent un « poumon vert » de la commune de Saint-Julien-en-Genevois, et font l’objet d’un fort attachement et d’une fréquentation importante. C’est pourquoi, pour mener à bien ce projet de renaturation de la rivière, la Communauté de Communes du Genevois s’associe à la commune de Saint-Julien-en-Genevois, compétente en matière d’urbanisme et d’aménagement, et désireuse depuis plusieurs années de réaménager les abords de l’Aire : une approche conjointe favorise la cohérence du projet, en tenant compte des besoins, implications et contraintes de chacun.

Pourquoi renaturer l’Aire ?

Les connaissances sur l’écologie des cours d’eau ont considérablement progressé. Il est désormais établi que l’amélioration de la qualité des eaux, la prévention des inondations, la capacité d’une rivière à améliorer la qualité de vie par la fourniture de services récréatifs ou à rafraichir efficacement un environnement urbain ne sauraient être obtenues sans nous préoccuper du rétablissement du fonctionnement naturel des cours d’eau.

La renaturation de l’Aire est nécessaire pour redonner de la place à la rivière et restaurer ses fonctions naturelles et écologiques. 

Participation citoyenne

La réussite de ce projet repose en partie sur la bonne compréhension et l’adhésion des habitants et usagers. Dès 2021, des actions participatives ont été mises en place : sondages, balades pédagogiques en bord de rivière, projection d'un film en plein air, collecte de l’expression citoyenne par une compagnie de théâtre puis restitution lors d’un spectacle, mobilisation des ambassadeurs citoyens... Ces démarches participatives se poursuivent au cours des différentes phases du projet afin de favoriser la transparence, l’appropriation et la co-construction du projet.

Qui sont les ambassadeurs ? Les ambassadeurs sont un groupe d’une dizaine de citoyens bénévoles et indépendants, impliqués dans le projet aux côtés des deux maîtres d’ouvrage (la Communauté de Communes du Genevois et la commune de Saint-Julien-en-Genevois). Ils sont associés à chaque phase du projet, suivent son avancement de façon régulière et participent aux comités de pilotage. Ils jouent également le rôle de relai territorial, en informant et en étant à l’écoute des Saint-Juliennois et habitants du territoire.

Vous souhaitez échanger ?
Pour donner votre avis sur le projet ou poser une question : participation@st-julien-en-genevois.fr 
Pour contacter les ambassadeurs citoyens : ambassadeurs.aire@gmail.com 

Phases du projet

  • Lancée en juin 2022, l’étude de faisabilité a porté sur le périmètre des deux rives de la rivière, et sur deux tronçons : un premier entre la frontière suisse et le pont de Thairy, un second entre le pont de Thairy et la confluence entre le Ternier et le Nant de la Folle.

    Cette étude a consisté à affiner le diagnostic écologique de la rivière, à recueillir les attentes des habitants en matière d’usages sur le site (mobilité douce, activités récréatives…), et à proposer un scénario permettant de combiner l’atteinte du bon état écologique de la rivière (objectif prioritaire) avec la réalisation des aménagements souhaités.

    Le groupement d’études a travaillé en collaboration avec les 10 ambassadeurs citoyens. Un groupe de concertation a également été impliqué dans les réflexions.

    Découvrez les principaux éléments issus de la phase de diagnostic, résumés en quelques pages :

    Etude de faisabilité - synthèse du diagnostic 2023.pdf PDF - 1.25 Mo

    Etude de faisabilité - bilan de la concertation 2023.pdf PDF - 0.49 Mo

  • Le scénario construit à l'issue de l'étude de faisabilité est le suivant :

    Le projet prévoit de redonner de la place à la rivière, sur un périmètre qui s’étend de la confluence entre le Nant de la Folle et le Ternier jusqu’à la frontière suisse. Il intègre sur l’ensemble du linéaire (soit 2 km) un reméandrage de la rivière, consistant à créer un nouveau tracé plus sinueux, en supprimant ou en contournant les seuils existants : ce nouveau tracé sera plus favorable à la vie aquatique et permettra de diminuer les vitesses d’écoulement en crue. À l’aval du pont de Thairy, un nouveau lit sera créé en parallèle du lit existant, qui servira toujours de décharge en cas de crue. Un dévoiement de tronçons de réseaux d’eaux usées et d’eau potable est prévu dans le cadre du réaménagement du site.

    Le projet s’attache à limiter au maximum les abattages, tout en réintroduisant une végétation diversifiée, fournie et adaptée aux abords de la rivière. Il intègre la création de zones humides, des milieux riches en biodiversité qui permettront aussi de collecter les eaux pluviales des quartiers voisins et d’alimenter la nappe phréatique. 

    Côté aménagements, le site sera plus accessible depuis les différents quartiers de la Commune. Un chemin principal sera réalisé en pied de coteau et des itinéraires secondaires chemineront entre la rivière et les zones humides, avec plusieurs points de vue paysagers.

    Différents espaces permettront aux usagers de s’approprier le site : accès direct à la rivière, aire dédiée aux familles, belvédère, prairies… Des zones de quiétude seront également maintenues pour préserver les différentes espèces animales et végétales présentes sur le site.

    Le projet vise un équilibre entre espaces naturels et espaces aménagés.

    En juin 2024, ce scénario a été adopté par les instances politiques de la Communauté de Communes du Genevois et de la commune de Saint-Julien-en-Genevois.

  • À l’été 2025, un groupement d’études a été mandaté pour réaliser les études détaillées (avant-projet et projet), ainsi que les études réglementaires.

    L’accompagnement du projet par les ambassadeurs citoyens se poursuit, et un groupe de suivi sera également associé aux réflexions sur le projet.

    Le démarrage des travaux est prévu pour fin 2027.

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